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Atelier 3

Continuités et liaisons : un facteur de réussite Christian Mendivé, IA-IPR Lettres

 

Odile Kaddèche

Professeur de lettres

Collège Matisse – Lille 59

Le lexique en interdisciplinarité

 

Arielle Noyère

Professeur de lettres

Collège Carnot - Lille 59

La prise en compte du Socle commun de connaissances et de compétences dans les apprentissages  

Bertrand Deshays

Principal-adjoint

Collège Adulphe Delegorgue – Courcelles les Lens 62

Pilotage partagé avec les corps d’inspection de pratiques inter-cycles

 


 

Thierry Mercier


 

Inspecteur 1er degré

Circonscription Douai-Cuincy 59

Liaisons inter-degrés autour de la production d’écrit : entrez les artistes … De la rencontre à l’écriture épistolaire et romancée

Présentation et exemples.

 

 


Problématique de l'atelier : Comment l’Ecole peut-elle aider, accompagner,

sauver les échoués de l’apprentissage de la lecture ?

« L’analyse de l’illettrisme questionne l’école, les démarches qu’elle met en œuvre, les contenus qu’elle sélectionne. (…) Pourtant, sa vocation, plus que jamais, est de donner aux enfants de la République du sens culturel et moral au désordre et au tumulte du monde, (…) d'assumer au-delà des repliements et des clivages la tâche nécessaire de la transmission. On attend aujourd’hui de l’Ecole qu’elle forme des individus capables de s’adapter à une réalité culturelle complexe et peu prévisible dans ses mutations.

Une telle perspective suppose qu’à l’entrée au collège, tous les élèves doivent pouvoir disposer d’une gamme suffisante de moyens linguistiques et qu’ils sachent en user efficacement en fonction de situations identifiées, d’intentions définies. Flexibilité, adaptabilité, pertinence, autonomie, conquête et construction du sens sont, ou devraient être, les maîtres mots de l’Ecole aujourd’hui. »

(De l’Illettrisme en général et de l’école en particulier, Alain Bentolila, 1996).

Le constat que 10% de nos enfants traversent les années du système scolaire dans le sombre et muet couloir de l’illettrisme interpelle de nombreux acteurs du système éducatif. Trop d’élèves – on cite souvent le chiffre de 1 sur 5 – ne maîtrisent pas ou maîtrisent mal à l’entrée en sixième les compétences fondamentales de la lecture.

Parmi les causes de l’illettrisme, on pointe souvent du doigt la trop pauvre qualité de la médiation orale dont l’élève a bénéficié dès l’enfance. Ainsi, trop d’enfants aborderaient les premières années de l’école sans avoir saisi les finalités sociales et individuelles de la parole, sans avoir perçu ce que parler veut réellement dire. La capacité de l’enfant à questionner l’Autre et le monde dans ses nuances, ses ressemblances et ses différences, à questionner en même temps les fonctionnements et les pouvoirs de la langue doit alors se construire tout le long de la scolarité. Un défi passionnant, mais considérable pour les acteurs de l’éducation.

Quelles démarches, quels dispositifs vertueux peut-elle mettre en place ? La question de la continuité des approches entre les cycles de l’école primaire et du Collège n'est-elle pas, en cela, cruciale ?

Le lien qu’affichent les textes institutionnels – nouveaux programmes, Socle commun – est un progrès certain, mais il est loin de suffire. Alors, quels projets inventer dans la continuité des paliers pour qu'acteurs agissent de manière concertée et efficace, alors qu’un même objectif « permettre aux élèves d’acquérir une maîtrise multifonctionnelle de la lecture » les rassemble ? Quelles pratiques pédagogiques privilégier pour les élèves les plus en difficulté, depuis l’école maternelle jusqu’à la classe de troisième, pour qu'ils prennent conscience que lire est un acte chargé de sens, à la fois contraignant mais libérateur ? Comment créer pour eux les conditions de la réussite et garantir que l’Ecole reste un parcours de découverte du monde riche et attrayant ?

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