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Atelier 4

Dispositifs d’aide et d’accompagnement dans le cadre scolaire Animateur : Michelle Calonne, IEN-EG Lettres

 

Paula Dei Cas

Coraline Soulier

Institut d’orthophonie de Lille

Professeur de lettres

Lycée Pasteur – Lille 59

Projet COM’ENS en cycle 2 - PIAPEDE

Protocole d’identification

Manuel de l'utilisateur

Olivier Markwitz

Professeur de lettres

Collège Jules Verne - Grande Synthe 59

Dispositif PPRE : exemples de mise en œuvre

Un exemple de PPRE

Présentation

Anne Morange

Professeur de lettres

Lycée Van der Meersch – Roubaix 59

De l'aide individualisée à l’accompagnement personnalisé : se réconcilier avec le texte

 

Josette Baudot

Tuteur bénévole

Dispositif PAPIES : une démarche de tutorat en lycée professionnel

 

Laurence Tordoir

Professeur chargé de mission «Prévention de l’Illettrisme »


 

Organisation du dispositif

Le partenariat entre le tuteur bénévole et le lycée professionnel

Modélisations et critères de transférabilité

Sadia Pamart

Professeur de lettres FLE-FLS

Lycée Van der Meersch – Roubaix 59

Dispositif passage « primo arrivant » 16 – 18 ans

 

 


Problématique : A quels dispositifs ciblés peut-on faire appel dans l'académie

pour des besoins spécifiques rencontrés par les élèves ?

Dans un premier temps, Laurence Tordoir, enseignante et missionnée académique sur la prévention de l’illettrisme, a présenté au groupe le dispositif PAPIES.

La région Nord-Pas de Calais est donc concernée au plus haut point par les enjeux de prévention de l’illettrisme. Ce dispositif PAPIES permet de repérer les jeunes en situation d’illettrisme encore scolarisés et d’établir des liens entre l’école (par le biais des chefs d’établissement et CPE,) et des tuteurs bénévoles qui pourront prendre en charge le jeune. Ces tuteurs sont au nombre de 35 dans l’académie.

Josette Baudot, tuteur bénévole, a présenté sa mission. Elle prend en charge individuellement des élèves à raison de deux heures par semaine. Sa mission est d’apporter une aide au travail dans une relation privilégiée qui laisse la place à la parole de l’élève. Son statut de bénévole, comme les conditions particulières qu’elle trouve dans un établissement scolaire qu’elle connaît bien, lui permettent de créer une relation de confiance nécessaire aux progrès des élèves.

L’ensemble du groupe reconnaît qu’une image positive de soi et la confiance en soi sont deux facteurs importants dans la réussite scolaire.

Olivia Liénart, enseignante de lettres-histoire en lycée professionnel et formatrice, présente son expérience. Sa démarche est dans un premier de travailler à la réconciliation entre l’élève et l’école. Trop d’élèves arrivent au lycée professionnel en situation d’échec et avec une image d’eux-mêmes dégradée. Pour établir la relation propice aux apprentissages, on ne peut faire l’économie de cette réflexion avec les élèves et l’ensemble de l’équipe pédagogique sur le rapport à l’école, les représentations et les choix personnels. Des entretiens réguliers avec l’ensemble de l’équipe pédagogique sont inscrits dans le suivi scolaire. Il faut tenter d’établir un lien avec la famille et trouver les relais éducatifs nécessaire à l’intégration de l’élève dans le lycée. La pédagogie de projet inscrit l’élève davantage dans une démarche de réussite.

Il faut éviter la surcharge cognitive, sorte de double peine pour les élèves déjà en difficulté, en modulant les exigences et les barèmes d’évaluation. Redonner la parole aux élèves est indispensable pour donner de l’importance à leurs discours et alors se confronter aux discours des autres.

Entrer dans la lecture se fait en accompagnement avec la documentaliste de l’établissement, signale Isabelle Godart, professeur documentaliste en lycée professionnel. Très rapidement les élèves baignent dans l’univers du livre au CDI, ce qui constitue une étape une étape « d’apprivoisement » avant l’entrée dans le texte. C’est un lieu d’apprentissage qui n’en n’a pas l’allure et qui offre des réponses individuelles aux besoins des élèves. La littérature de jeunesse reste importante, la négliger serait une erreur, elle est une sorte de pont vers les œuvres patrimoniales. La lecture à voix haute par les adultes est systématique. Des outils comme les logiciels de reconnaissance vocale, d’enregistrement ou les livres audio sont autant de facilitateurs pour mettre en place les activités pédagogiques. Il faut multiplier les chemins d’accès aux textes, à la littérature.

Paula Dei Cas, directrice de l’institut d’orthophonie de Lille, accompagnée de Caroline Soulier, enseignante au lycée pasteur de Lille présentent la mise en place des aides pour les élèves dyslexiques. Un projet a été mis en place en école maternelle en 2001 par M. Licour, IEN 1er degré et Mme Crunelle, alors directrice de l’institut d’orthophonie de Lille. Il consistait à repérer, après des bilans orthophoniques, les élèves présentant des blocages et à proposer des groupes de stimulation autour de l’album. Depuis, les résultats sont tout à fait encourageants car les élèves ayant bénéficié du protocole se retrouvent au- dessus de la moyenne lors des évaluations de CE2. Au lycée, les aménagements sont possibles et nécessaires à la réussite scolaire. Il faut poser un diagnostic précis car tous les élèves qui présentent des troubles de l’apprentissage ne sont pas dyslexiques et il faut adapter la réponse. On peut remarquer que certains des aménagements profitent à l’ensemble de la classe.

Le test PIAPEDE, est un outil qui aide à identifier les élèves en difficulté ; des enseignants peuvent être formés au passage du test, il est alors possible de mettre en place un PPS par exemple qui finalisera pour l’équipe pédagogique les aides nécessaire à la réussite de l’élève.

Anne Morange, professeure de lettres à Roubaix, reconnaît, quant à elle, la trop grande fracture entre le lycée et le collège. Les élèves sont le plus souvent hostiles à la lecture. Venir aux textes littéraires demande un état de confiance et de préparation. Il faut s’accorder du temps pour entrer en relation avec la classe et instaurer un climat d’écoute et de respect avant d’entrer dans les apprentissages proprement dit. Elle s’engage avec sa classe de seconde vers la lecture écriture à partir des expériences des élèves. Elle les questionne spontanément sur leur monde, l’univers dans lequel tous vivent ensemble afin qu’ils confrontent leurs regards. Par exemple, elle a proposé un regroupement d’articles de presse sur le thème des exclus, de la mendicité. Sans blocage, ensuite, la classe est entrée dans l’étude du naturalisme avec l’étude du texte de Zola, Les étrennes de la mendiante. Des déclencheurs d’écriture ont facilité l’expression écrite personnelle des élèves, ils restitueront leurs écrits sur le site du lycée à l’occasion de la semaine de la presse. Rendre visible la parole de élèves est tout aussi important, c’est un facteur de valorisation important qui inscrit les élèves dans une réflexion, certes personnelle mais surtout collective, qui les amène à se placer comme citoyens.

Sadia Pamart présente le dispositif « passage » mis en place au lycée Van der Meersch de Roubaix pour les élèves primo arrivants âgés de 16 à 18 ans. Cette classe d'accueil peut comporter entre 3 et 12 élèves et représenter jusqu'à 10 nationalités.

Olivier Markwitz, enseignant de collège et formateur, présente les PPRE. Ceux-ci prennent appui sur un repérage « partagé » de compétences du socle commun qui posent problème. La nature des difficultés rencontrées laissent présager qu’elles seront susceptibles – à terme - de compromettre les apprentissages. L’action doit être concertée et concerner l’équipe pédagogique.

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